Rosengart LR47

Rosengart LR47
petite Rosengart


Basée sur l'Austin 7, cette petite Rosengart a été produite entre 1933 et 1935. C'est une toute petite automobile avec un petit moteur qui donne une petite vingtaine de chevaux bien vaillants. S'il ne s'agit pas d'une automobile sportive, elle a acquis une belle réputation d'endurance et de robustesse.

Parade militaire

Chaque année, les Vintage Days accueillent des véhicules militaires, majoritairement américains. Le discours des collectionneurs de ces véhicules est qu'ils font un travail de mémoire, qu'ils entretiennent le souvenir des soldats qui sont venus libérer l'Europe du joug nazi et qui, pour nombre d'entre eux, ont trouvé la mort. On n'oublie pas de célébrer la Résistance.
Sur la place Bugeaud[1], on s'applique à reconstituer une image d'un camp militaire américain avec des tentes qui abritent une exposition des moyens de communication ou d'armes diverses en variées, le tout dans un esprit bon enfant.
Or, je n'aime pas la chose militaire et je suis conscient de devoir vivre avec ce paradoxe qui me fait apprécier certains véhicules conçus pour l'armée. Ils revêtiraient une livrée civile que je ne les apprécieraient que plus mais je dois à la vérité d'admettre apprécier l'esthétique brute, fonctionnelle et utilitaire de ces camions et de certains autres véhicules arrivés en France pour faire advenir la Libération.
Il me semble que, quoi que l'on puisse penser, malgré tout le mal que l'on peut dire ou penser des Américains, ils sont préférables aux nazis et que, somme toute, c'est bien grâce à eux que ces nazis ont finalement été battus. Ils ont bien été aidés par les Russes mais bon, pour le cas de la France, ce sont bien les alliés américains, britanniques, canadiens et autres qui ont permis cette libération.
Et donc, il y avait des camions et des jeeps et parmi eux, de nombreux GMC CCKW qui sont des véhicules que je persiste à trouver très beaux. Il y avait aussi beaucoup de beaux exemplaires de Dodge WC mais j'y reviendrai ultérieurement. Ces véhicules militaires participèrent à la parade des boulevards périgourdins pour le plaisir des spectateurs et des passagers.

GMC CCKW
GMC

Note

[1] qui déclare, après qu'il a été nommé gouverneur général de l'Algérie par Thiers : « Le but n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, de jouir de leurs champs . Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes , ou bien exterminez-les jusqu'au dernier. »

Trois roues pour Claire

Ce samedi, j'étais invité à Escoire où se tenait la troisième édition de la palette escoiraise organisée par Jean-Claude Allard et qui propose à des peintres, dessinateurs et aquarellistes de croquer la commune d'Escoire. Moi, je ne suis pas peintre et je n'ai jamais eu l'idée de reproduire un paysage. Je ne sais pas faire et ça ne me dit rien d'essayer.
Jean-Claude Allard m'avait simplement invité à passer un bon moment en compagnie de personnes sympathiques, de partager le repas, de rire et de discuter de tout et de rien. Parmi les autres personnes présentes qui n'étaient pas participantes au concours, il y avait Claire Balavoine, sœur de son frère et installée en Dordogne depuis quelque temps.
A un moment, elle vient m'entretenir du fait qu'elle possédait une automobile, qu'elle avait confié celle-ci à un garagiste en région parisienne et qu'en raison de la pandémie de COVID-19, le mécanicien n'avait pas pu s'en occuper tout de suite. Après cette pandémie, Claire souhaite récupérer son véhicule mais ce dernier, garé dans la rue, a été enlevé par la fourrière ou volé. Elle ne sait pas mais elle se retrouve sans véhicule.
Elle vient s'établir en Dordogne, pas très loin de Périgueux et elle se dit que ce serait peut-être pas si mal de se trouver un moyen de locomotion. Et c'est là que qu'elle m'explique que plutôt qu'une automobile, elle pourrait choisir d'acheter un side-car. Bon. Visiblement, elle n'est pas au courant qu'il est préférable d'être titulaire d'un permis de conduire les motocyclettes pour être en règle. Alors, on explore les solutions qui pourraient s'offrir à elle en matière de véhicule à trois roues. Ne me demandez pas pourquoi elle préfère envisager cette solution.
A un moment de la discussion, elle me demande de lui dessiner un engin à trois roues. Parce que je n'ai rien de pire à faire à cet instant précis, je m'y mets. Parce que je me dis qu'il va me falloir trouver une occupation capable de me permettre de tuer le temps, je décide de mettre du détail et de faire durer la réalisation du petit dessin.
En fin de journée, je lui ai offert la feuille de papier et j'en ai tout de même fait une photo, histoire d'en conserver une trace. Hier, je me suis amusé à le reprendre avec un logiciel qui s'appelle Krita. J'ai mis des couleurs et je le mets sur le blog avant de revenir aux photographies des Vintage Days.

Véhicule à trois roues pour Claire Balavoine
motocyclette

Morgan Aero 2-Seater Sports

Cyclecar Morgan
Morgan Three Wheelers

C'est principalement une affaire de réglementation fiscale qui a popularisé les cyclecars et, dans le cas présent, les tricycles. Celui-ci est un Morgan et il en a été produit de semblables en France par Darmont. C'est un véhicule fort sympathique et amusant qui doit être intéressant à piloter d'une manière sportive.

Le top du must de l'automobile française

C'est une question qui n'a pas fini de susciter des questionnements. Pourquoi peine-t-on tant à montrer de belles automobiles de la marque Renault et, surtout, pourquoi tant d'aversion à l'endroit de cette marque réputée, sérieuse, iconique, grandiose, enchanteresse, magnifique, exaltante ?
C'est un sale procès d'intention et je le prouve pas plus tard que ce matin avec une belle suivie d'une non moins intéressante fourgonnette Renault 4 de toute beauté. Et ce faisant, je cloue le bec des mauvaises langues.

Qu'aurait été la France automobile sans les frères Renault ? Pas grand chose. Lorsque l'on ne peut guère citer beaucoup plus que les type A, les B1, B12, B14, C4, C6, Traction avant, 2cv, DS ou SM chez Citroën ; que chez Peugeot on ne connaît pas beaucoup plus que les 190, les 201, les 301, les 202, 302 et 402, les 203 et 403, les 204, 304, 404, 504 et 604 ; que dans ces marques que l'on se plaît à qualifier de « prestigieuses » on doit se contenter de quelques bricoles, Chez Renault, il y a pléthore de modèles qui, eux seuls, ont su marquer durablement les esprits et passionner les vrais amateurs de vraies belles automobiles équipées de motorisations de légende. Il convient de rétablir ici la vérité et ceci même si elle peut contrarier quelques esprits chagrins.

Renault Monaquatre Cabriolet de 1934
Pour les amateurs de voitures à vivre

Ford A

Il y a un point commun entre la Ford A et la 2cv qui la suit. Elles ont toutes deux été produites à environ cinq millions d'exemplaires. Cependant, il aura fallu une quarantaine d'années pour la Citroën contre seulement quatre années pour la Ford. Tant que l'on en est à causer chiffres, la Ford T qui a précédé le modèle A a été produite à seize millions et quatre cent quatre-vingt deux mille exemplaires. C'est bien mais la VolksWagen coccinelle produite à travers le monde entre 1938 et 2003 enregistre plus de vingt et un millions de commandes. Bien entendu, je conspue l'espèce d'horreur qui a été fabriquée par VolksWagen entre 1998 et 2019 (New Beetle puis Coccinelle 3).
Bref. La Ford Type A a été déclinée en de très nombreuses versions dont des utilitaires (type AA). L'usine de Ford SAF qui sera rachetée par SIMCA assemblera la Ford A sur le territoire français. Auparavant, des Ford T furent produites à Bordeaux. Je n'ai pas trouvé de chiffres concernant la production de ces Ford A françaises. Ce que je constate (et ceci ne vaut sans doute pas grand chose en terme de preuve), c'est que l'on voit tout de même beaucoup plus de Renault, de Peugeot et surtout de Citroën de cette période s'étalant entre la fin des années 1920 et le début des années 1930 que de Ford. Il est possible que la Ford A ait été plus chère que les automobiles françaises ou moins adaptées à la demande de la clientèle française aussi. Les effets de la crise de 1929 ont aussi très certainement freiné les ventes automobiles dans les années 1930. La montée du nazisme en Allemagne et le sentiment que l'on se dirigeait vers une guerre avec l'Allemagne n'ont pas dû arranger les choses.

Ford A
Un grand classique de la production automobile des Etats-Unis d'Amérique

Prestigieuse automobile

Pour être honnête, je n'arrive pas à identifier le modèle de cette Delage avec certitude. Il me semble que ça pourrait être une D6 de la deuxième moitié des années 30 et je suis impatient de lire un commentaire qui viendra m'en apprendre plus à ce sujet.
Cette belle automobile était sans aucun doute la plus rare et prestigieuse de toutes celles qui étaient présentes pour ces Vintage Days 2024. Assez curieusement, pendant que j'étais dans les parages je n'ai pas constaté qu'elle intéressait particulièrement les visiteurs de cette exposition. Peut-être la marque ne dit-elle plus grand chose aujourd'hui ? En 1935, Delâge se trouve en difficulté financière et il y a un rapprochement avec une autre marque prestigieuse, Delahaye.
Après guerre, il faut reconstruire l'industrie automobile française. Le plan Pons définit les priorités et attribue à chaque marque une gamme de véhicule. Sous la direction de SIMCA, Delage et donc Delahaye vont tenter de produire de nouvelles automobiles basées sur les modèles d'avant-guerre modernisées et rhabillées. Comme Bugatti à la même période, ces marques ne trouveront pas leur clientèle. D'ailleurs, on pourrait parler de Panhard et Levassor qui délaisseront les automobiles de prestige pour se diriger vers une production de petites voitures moins chères.

Delage D6 (sous réserve)
La voiture de l'élite et celle du peuple

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