Tous les culs ne se valent pas

J'étais bien parti pour ne pas commettre de billet aujourd'hui. Il a fallu qu'une précision de Gérard Larcher, président du Sénat, à propos de "l'affaire" du fauteuil survienne pour que je change d'avis.
Il y a quelques jours de cela, le Canard enchaîné révèle que Gérard Larcher aurait choisi un nouveau fauteuil pour son illustre postérieur, l'ancien étant par trop détérioré. Ne trouvant rien à son goût dans ce qui lui est proposé par le Mobilier national, il demande que l'on lui en conçoive un à même de le satisfaire. Jusque là, pas grand chose à redire.
L'hebdomadaire satirique prétend que ce fauteuil aurait coûter coûté 40000 euros. Pour moi comme pour d'autres, la somme paraît bien importante. Je n'ai pas de fauteuil et je pense, bien que je ne me sois jamais posé la question, n'avoir pas l'idée d'acquérir un tel siège à ce prix. Si j'avais la place et l'envie, je choisirais peut-être un bon gros fauteuil bien confortable du genre "club" mais jamais je n'y investirais plus de quelques centaines d'euros.
Ce matin, Gérard Larcher tient à préciser que, en fait, le fauteuil n'aurait coûter coûté "que" 32000 euros. Il me semble étonnant qu'en faisant cette précision on puisse imaginer éteindre l'aspect démesuré du prix du fauteuil. Après, bien sûr, j'ai conscience d'avoir un cul très banal qui ne mérite pas beaucoup mieux qu'un contact avec le bois un peu rude d'une chaise tout aussi banale. J'ai plusieurs chaises et je m'aperçois que j'ai choisi la plus banale d'entre-elles. C'est une sale chaise achetée il y a une trentaine d'années dans une brocante à vil prix. Je suis un petit, un sans grade, un vulgaire quidam sans responsabilité. Je le sais et m'en accommode. Pour une personne du bas peuple comme je le suis, il peut apparaître dispendieux et ridicule d'avoir besoin d'un siège aussi cher. Cependant, il faut se mettre à la place de ces êtres d'exception qui passent des milliers d'heures avec nulle autre solution que d'avoir à poser son cul quelque part. Il doit être nécessaire de le choyer, son postérieur, de lui offrir le meilleur. Qui suis-je pour juger ce qui m'est trop étranger, trop éloigné ? Il se trouverait que j'aurais un poste à responsabilité que je comprendrais sans doute le besoin de prendre soin de mon fondement. Jusque là, je ferais bien de me taire.

Zones à faibles émissions

Apparemment, d'après ce que j'ai pu comprendre, avec le véhicule dont je dispose je suis dans l'impossibilité de me rendre dans quelques villes dont, pour celles qui me sont les plus proches, Limoges ou Bordeaux. Mon véhicule actuel est une Renault Clio essence de 2004, une petite voiture qui ne consomme pas trop. Enfin, qui ne consomme pas autant que d'autres qui consomment plus. Elle a une vignette Crit'Air 3 et elle n'est pas équipée de toutes les sophistications astucieuses dont disposent les automobiles plus récentes.
Je ne peux plus aller à Limoges ou à Bordeaux mais, dans le fond, je m'en fous un peu. Je n'y vais pas. Je n'y vais plus. Il reste qu'il peut arriver que j'aie le besoin de m'y rendre et alors, on verra bien.
Je ne suis pas contre l'idée de moins polluer dans les agglomérations denses. C'est sans aucun doute mieux pour la santé des habitants. Si pour moi la mise en place de ces ZFE n'engendre pas de gêne particulière, je pense à celles et ceux qui habitent près de ces communes et qui ont à s'y rendre plus souvent que moi. Certaines et certains pour le travail, par exemple. Il y a toujours la solution des transports en commun ou celle d'acheter un véhicule moins polluant. Dans ce dernier cas, il y a la question financière.
Pour moi, l'état de mes finances m'interdit l'acquisition d'un véhicule récent. A cela je dois ajouter que je n'en ai pas l'envie.

ZFE
Rouler libre dans sa tête

Jour d'allégresse

Il arrive parfois que l'actualité soit source de joie. Aujourd'hui, j'apprends la mort de le Pen et je sens que je ne vais pas le pleurer. Je regrette qu'elle ne soit pas survenue beaucoup plus tôt et j'ai bien conscience que ça ne va pas beaucoup influer sur la vie politique de la France.

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