Poulailler de luxe

Citroën HY
Que voilà un bel utilitaire bien restauré



Combien sont-ils ces HY Citroën qui ont fini leur vie en poulailler ou en débarras au fond d'un jardin ou en bordure de champ ? Si je n'en ai jamais possédé et si je le regrette, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises d'en conduire, parfois sur des distances assez importantes. On peut dire que nous sommes bien loin des standards des utilitaires actuels tant en terme de puissance que de confort ou d'équipement. C'est bruyant, la direction est lourde, le freinage est tout juste efficace et les performances sont faibles. Mais, le HY, c'est aussi un véhicule qui tient la route d'une façon surprenante, qui vire à plat et qui est doté d'une direction très précise. Tout cela en rapport avec les performances, bien entendu. Ce n'est pas confortable, les commandes sont dures. Il n'a pas que des qualités mais il a peu de défaut. On peut le charger bien au-dessus des recommandations du constructeur. Certes, ça n'avance plus, on se traîne, on consomme mais on transporte jusqu'à destination.
Dans mes souvenirs, je me souviens du HY d'un paysan, en Charente, que l'on me confiait parfois pour transporter du bois de chauffage. Le fourgon était chargé jusqu'au plafond, il devait bien y avoir plus de trois stères, les portes arrières tenaient avec des tendeurs, l'équipement électrique avait été "simplifié", la corrosion perforante aidait à alléger le véhicule en même temps qu'elle œuvrait à une meilleure aération. Bien chargé, ce HY qui avait une mécanique en bout de course consommait aisément ses 15 litres d'essence aux cent kilomètres. Un gouffre. Il fumait bleu, il plafonnait à un petit 60 km/h mais, vaillant, il continuait à rendre service.
Aujourd'hui, sans atteindre les prix absurdes des combis VolksWagen, un HY en bon état dépasse largement les 10000 euros. C'est cher et il serait étonnant que j'en possède un un jour.

Pot de départ (ou pas)

Selon une étude sérieuse menée auprès d'un échantillon restreint représentatif des occupants de mon logement, 98,7% des personnes interrogées déclarent considérer les politiques "bêtes à manger du foin", surtout s'ils sont de droite, surtout s'il ne sont pas à la gauche de la gauche la plus vindicative.
Or, toujours selon cette étude, 99,9% des personnes sollicitées admettent qu'elles ne souhaitent pas prendre la place de ces politiques, ne se sentant pas compétentes pour le faire.
Il ressort donc de cette étude que les personnes de l'étude se pensent encore plus bêtes que les politiques en place.

C'est quelque part
Porte

Entrisme italien

Simca 5
Version française de la Fiat 500 "topolino"


En ces années trente, les frontières signifiaient encore quelque chose. Et c'est à cause de ces frontières et des droits de douane auxquels étaient soumis les produits produits ailleurs qu'en notre beau pays[1] que les Italiens de chez FIAT, fourbes comme jamais, conçurent un plan machiavélique. Sous une grossière couverture dont on se demande encore comment les autorités n'ont pas entrevu la supercherie, La SIMCA[2] est créée à Nanterre[3] avec pour fondateur (de paille) le comte Henri Amaury de Jacquelot du Boisrouvray[4]. Cette nouvelle entité rachète l'usine Donnet pour produire en loucedé les FIAT 508 et FIAT 518 grossièrement rebadgées SIMCA-FIAT 6cv et SIMCA-FIAT 11cv.
Pendant ce temps, en Trans-Alpinie, on planche sur une petite automobile destinée au peuple comme on le fait outre-Rhin. Coïncidence ? Dans un cas comme dans l'autre, nous avons au pouvoir des personnages peu recommandables. Nous sommes alors en 1935 et il faut attendre deux ans pour que l'idée d'une automobile pour la population rurale et populaire naisse chez Citroën et dans la tête de Pierre Michelin. Mais revenons à notre sujet. Chez FIAT, on dresse les plans d'une petite voiture embarquant deux personnes et mue par un petit moteur à quatre cylindres d'un demi litre de cylindrée développant une douzaine de chevaux. Elle prendra le code de FIAT 500 et le petit nom de Topolino[5]. Chez SIMCA, elle sera proposée sous la dénomination de SIMCA 5. Et l'auto dont il est question aujourd'hui, c'est elle.

Si elle ne brille pas par ses performances, il faut reconnaître qu'elle a une bouille hyper sympathique avec ses gros phares, sa jolie calandre et ses roues qui semblent trop grandes. Celle-ci a bénéficié d'une belle restauration et est présentée par un équipage fort aimable et pas avare de renseignements.

Notes

[1] la France, Monsieur !

[2] Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile

[3] actuellement préfecture des Hauts-de-Seine

[4] 1906 (un lundi) -1977 (un dimanche)

[5] pour petite souris

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