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Plein Fahr

Wir fahr'n fahr'n fahr'n auf der Autobahn
Tracteur à conduire



Je ne connais pas suffisamment cette marque, rachetée par Deutz, qui n'est pas si courante en France. C'est un petit tracteur qui permet de se promener en famille sur les boulevards de Périgueux mais gageons que ce n'est pas là sa destination première. Ce tracteur doit dater des débuts des années 60 et devait permettre la modernisation et la mécanisation des petites exploitations agricoles.

Van life de pacotille

A côté d'une splendide Peugeot 404 coupé, une bizarrerie carrossée par Heuliez sur une base de Renault 5. Ça sent bon (?) ces années qui s'étalent de la fin des années 70 jusqu'à la fin des années 80. La France découvre alors la mode "custom" venue des États-Unis d'Amérique et on se met à transformer de la 203, de la Juvaquatre, de la 4cv, de la coccinelle, de la 2cv et même des automobiles d'avant guerre. Il y aura de tout, du pire et du meilleur, du jaune, du bleu, du rouge, du beau travail et du grand n'importe quoi. A cette époque, point de contrôle technique et tant que l'on ne touche pas trop à la mécanique, on considère que l'on est dans les clous.
En 1979, conquis par la pureté esthétique des fourgons aménagés d'outre-Atlantique qui font grand cas du velours rouge, du vinyl, des peintures alambiquées, des jantes larges et des chromes étincelants, la carrosserie Heuliez propose une transformation qui va dans ce sens sur une base de la célèbre citadine qu'est la Renault 5. Reconnaissons qu'il faut être culotté pour imaginer de transposer sur une si petite automobile ce qui fait tout le sel de ces "vans" américains. Reconnaissons de même qu'il faut tout autant être culotté pour acheter pareil véhicule.
Au départ, il y a l'idée d'utiliser le nom donnée à la Renault 5 pour le marché des USA, "Le Car". Le travail de carrosserie consiste principalement dans l'occultation des vitres arrières remplacées par deux hublots cerclés de métal et de remplacer la vitre arrière par un modèle de petite taille. On affuble la hayon d'un dispositif permettant de maintenir la roue de secours protégée par une housse. Au passage, on supprime la banquette arrière et on tend l'intérieur de tissu rouge.
Si l'on estime dans les milieux autorisés que les "vans" du même tonneau étaient avant tout des baisodromes sur roues, on peut légitimement se demander à quoi servait cette Renault 5 Le Car Van. Je ne doute pas qu'il y ait dans le kamasutra quelques positions adéquates et acrobatiques qui rendent le véhicule tout à fait pertinent mais je me dis dès lors que l'on visait alors un marché de niche.
Il y a tout de même un petit truc qui me chagrine. Dans l'idée, le "custom" (comme après lui le "tuning") consiste à se fabriquer un moyen de locomotion qui va épater le monde par son audace et qui ne ressemblera à rien qui existe déjà. C'est de la personnalisation de bon aloi qui fait que, même fin saoul, on reconnaîtra sa bagnole. Bon. Moi, c'est ce que j'ai compris de la chose. Je ne suis pas spécialiste. Mais alors, pourquoi irait-on acheter du "custom" déjà fait ? Il faut dire que la diffusion de ce modèle n'a pas été si conséquent et que, à la fin des fins, on ne risquait pas de trop croiser une même voiture que la sienne. C'est sans doute vrai.
Pour tout dire, je me demande si celle vue à Périgueux lors des Vintage Days ne serait pas la première que j'ai pu voir autrement qu'en photographie reproduite dans telle ou telle publication. Me fait-elle envie ? Non. Préfèrerais-je éventuellement le coupé 404 ? Certainement. Pour autant, cette Renault 5 est un marqueur d'une époque et c'est amusant d'avoir à la croiser alors que l'on s'était efforcé de l'effacer de sa mémoire.

Le Car Van et Peugeot 404 coupé
La classe des années 60 contre le chic des années 80

Tracteur à Périgueux

Les agriculteurs sont en colère. La Coordination rurale appelait hier à une action devant la préfecture à Périgueux comme sans doute ailleurs en France. Les agriculteurs sont en colère et il est possible qu'ils aient des raisons de l'être. Nombreux d'entre-eux peinent à dégager un revenu convenable alors qu'ils disent se ruiner la santé au travail.
D'une manière factuelle, on peut dire que les paysans participent pour une bonne part à l'alimentation des habitants du pays. Tout aussi factuellement, on peut reconnaître qu'ils ont une place importante dans la vie du pays.
Bien sûr, on peut très bien imaginer un pays sans agriculture, sans élevage. On peut proposer que d'autres paysans, ailleurs, pourront nous procurer le blé, le lait, la viande dont nous avons besoin. Et cela pour moins cher. Dans l'esprit du libéralisme, c'est un modèle qui se défend et c'est toute l'idée des zones de libre-échange.
Pour nous, en France, on aime bien l'échange pour tout ce qui s'exporte. Nos vins, nos fromages, nos spiritueux, nos céréales, on aime bien les vendre à l'étranger. Par contre, on n'apprécie pas de voir entrer des produits de l'étranger lorsqu'ils viennent concurrencer les productions nationales. Ce n'est pas simple.

D'après ce que j'ai pu lire et entendre, les récoltes de l'année 2024 ne sont pas bonnes en France. La raison à des conditions météorologiques compliquées, principalement. Alors, on va peut-être bien être amenés à importer.
Le monde agricole va mal. Le nombre d'exploitations baisse, les paysans grondent, on accuse la grande distribution d'augmenter ses marges en payant moins les producteurs. C'est un sujet compliqué que je ne maîtrise pas, le monde paysan.

Je me demande si les citadins pensent au monde paysan lorsque de vieux tracteurs paradent aux Vintage Days.

La parade des vieux tracteurs
Tracteur Renault

Renault de sport

C'est une recette éprouvée. Vous prenez une automobile, vous lui ajoutez des phares et vous remplacez les jantes par d'autres plus "sportives" et vous êtes au commande d'un bolide.
La Dauphine Gordini n'était pas particulièrement puissante. Elle affichait trois petits chevaux supplémentaires par rapport à la version de base. Mais, tout de même, elle avait le sigle magique, celui qui faisait rêver. Gordini ! Le Sorcier. L'homme qui savait faire cracher des chevaux à des mécaniques quelconques. Là, la Régie n'a pas voulu aller au bout des préconisations d'Amédée pour des raisons de prix de vente qui devait rester contenu.

La Dauphine Gordini me fait repenser à ce trajet entre la région parisienne et la Dordogne durant lequel, au volant d'une Simca 1100 préparée, je me suis amusé avec un propriétaire de R1093, la plus puissante des Dauphine. Ça a été très amusant. Un coup elle était devant, un coup elle était derrière et comme ça sur une bonne centaine de kilomètres.
Nous nous étions retrouvé sur une aire de repos et avions discuté de nos fusées automobiles. Je garde un très bon souvenir de cela et avoue que la petite Renault jouait à égalité avec la Simca ou, tout du moins, n'était pas bien loin de ses performances.

Renault Dauphine
Dauphine Gordini

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